Faune du bord de mer

Éponges :

Éponge mie de pain :




L’Éponge mie de pain ou croûte de pain ou éponge volcan (Halichondria) est une éponge commune sur la zone de balancement des marées.
Elle forme des
croûtes épaisses, plus ou moins irrégulières, englobant parfois galets, petits blocs rocheux ou stipes d'algues. Sa surface est lisse et brillante.
Les oscules petits et ronds sont au sommet de courts tubes ou cheminées disposés en lignes sinueuses donnant l’aspect de petits
volcans.
Les éponges sont des animaux simple : elles ne possèdent ni système nerveux, ni système digestif. Ce sont parmi les plus anciens animaux connus sur Terre : les plus anciens fossiles d'éponges date de 540 millions d'années.
Elles sont composés de trois couches cellulaires : l'épiderme, l'endoderme et entre ces deux couches la mésoglé.
L 'éponge mie de pain est une desmosponge c'est à dire qu'à l'intérieur de sa mésoglé, il y a beaucoup de spongine, une molécule proche du collagène, c'est ces molécules qui permettent le port de l'éponge.
Ces desmosponges sont donc « molles » par rapport aux éponges calcaires et siliceuses, l'éponge de cuisine est à l'origine une desmosponge, aujourd'hui remplacée par un produit synthétique en plastique.
Les éponges sont des animaux filtreurs qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas quelques microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes. L'eau rentre par une myriade de petit trou (visible sur la photo de droite) et ressort par les gros trous : les oscules (visible sur les 2 photos).

D'après : Le site DORIS et Le livre Classification phylogénétique du vivant (Lecointre et Le Guyader)



  Cnidaires :

Anémone verte  :





Dynamea pumila :

Lors d’une marée basse, au niveau de l’Atlantique Est, la Manche et la mer du Nord, on peut observer des colonies d’animaux qui se développent à la surface des algues brunes.
Ici il s’agit d’une colonie de Dynamena pumila, de la famille des hydrozoaires. Les hydrozoaires font partie de la classe des cnidaires (méduses).
Ces petites tiges qui se dressent s’appellent hydroclades, elles portent les polypes de la colonie. Observé à l’œil nu, un hydroclade est composé d’une multitude de petits triangles empilés les uns au dessus des autres : les hydrothèques.
Les hydrothèques de Dynamena pumila sont assemblées par paires ce qui leur confère la forme d’une pointe de flèche orientée vers le bas, elles contiennent les polypes nourriciers.
Lorsque la marée est haute, les polypes nourriciers sortent leur panache de tentacules urticants pour attraper de la nourriture, puis, lorsque la mer se retire, ils se rétractent totalement dans leurs hydrothèques où ils sont protégés.

  Plathelminthes  :

Le ver plat de Roscoff 





Observation sur les côtes bretonnes à marée basse sur le sable d'un dépôt vert bouteille faisant penser à une algue verte (photo de gauche).
En regardant ce dépôt de plus près on y voit des milliers d'individus d'un ver marin minuscule s'enroulant dans la mince pellicule d'eau recouvrant le sable (photo de droite).
Il s'agit du Ver plat de Roscoff, Symsagittifera roscoffensis, il mesure de 1 à 4 mm de long, on le retrouve également au niveau de la Manche et la façade atlantique.
La couleur vert bouteille de ce ver suggère que celui-ci soit photosynthétique, un caractère peu commun chez les animaux.
Une observation microscopique montre qu'effectivement, il abrite jusqu'à 25 000 cellules d'algues vertes dans son corps !
L'interaction qui s'établit entre les deux partenaires est de nature symbiotique puisque chacun en retire un bénéfice : le ver prélève les produits de la photosynthèse de l'algue alors que l'algue trouve dans son hôte un milieu protégé des prédateurs du zooplancton.
La symbiose est obligatoire pour le ver adulte dans la mesure où celui-ci présente un tube digestif régressé non fonctionnel, le rendant entièrement dépendant de l'algue pour sa nutrition carbonée : on pourrait alors parler « d'animal plante ».


Annélides :

La sabelle :


 

La sabelle Sabella pavoniva, est un ver annelé (de la même famille que le vers de terre) vivant dans un tube mou formé d'un mucus sécrété par l'animal et de vases agglutinées. Son tube peut mesurer jusqu'à 60 cm de long.
Cette espèce est trouvée de la surface à 25 m de profondeur.On la trouve souvent dans l'herbier : zone à zostères.
Photo de gauche : vue à marée basse d'une sabelle le panache déployé.
Le corps est formé de segments et n'est pas fixé au tube : voir l'animal hors du tube sur la photo de droite.
La sabelle se nourrit en filtrant l'eau grâce à un panache de filaments, fixé sur l'article en avant de la bouche. Ce panache sort du tube et se rétracte à la moindre alerte.
Ce qui est comestible (algues, bactéries, plancton) est ingéré, ce qui ne l'est pas est excrété vers la base.
Il colonise les fonds rocheux mal éclairés mais aussi les fonds meubles, les sables et les vases des zones portuaires aux eaux riches en matière organique et en plancton.


En savoir plus :  http://doris.ffessm.fr/Especes/Sabella-pavonina-Sabelle-605













Serpule :



   Sur un galet, observation de tubes calcaires construit par des serpules.

Les serpules sont des Annélides (famille du ver de terre) qui se nourrissent par filtration de l’eau.
Seule la partie antérieure avec son panache branchial sort de la coquille, ce panache permet la
filtration de l’eau.
Lorsqu’il est dérangé ou menacé, la partie antérieure de l’animal peut se rétracter dans le tube calcaire.


Mollusques :

Chiton ou polyplacophores :

Trois chitons ou polyplacophores autour de deux balanes et de petites moules.
Les polyplacophores sont un groupe de mollusques brouteurs d'algues que l'on trouve en majorité sur substrat rocheux dans la zone de balancement des marées : l'estran.
Leurs plaques articulées leur permettent de s'enrouler sur eux mêmes à la manière des cloportes.
Lorsqu'ils sont à découvert, ils sont si fermement attachés aux rochers qu'il en est difficile de les déloger. Cette adhésion au substrat leur évite le dessèchement lors des marées.
Les chitons n'ont pas d'yeux à proprement parler mais des organes sensoriels photorécepteurs sur leurs plaques : les esthètes. Ces structures en grand nombre renseignent l'animal sur la quantité de lumière dans l'environnement.




Moules :


Moulière sur la côte atlantique. Une moulière est un regroupement de moules sur le rivage. Les moules se développent dans des zones agitées, à forte activité des vagues qui viennent s'écraser contre les rochers. Dans cette zone, tous les animaux doivent donc se fixer fortement au substrat comme c'est la cas pour les moules.
La moule s'établit en agrégats sur les rochers. Les moules sont des mollusques bivalves, elles se nourrissent en filtrant l'eau grâce à leur branchies très développées.
Les moules possèdent des prédateurs comme les étoiles de mers ou sur la photo ci dessous, des nucelles;

Nucelles :

 

A côtés des nucelles, on observe des sphères blanches : ce sont les œufs des nucelles.

Voici comment la nucelle mange la moule :
Elle creuse un trou dans la coquille d'une moule pendant plusieurs heures grâce à sa radula : sorte de langue formant une rape.
Une fois la coquille percée, elle injecte des enzymes digestives : la moule est donc digérée à l'intérieur de sa coquille.
Une fois digérée, la nucelle aspire le digestat.



Patelles :



Helcions



Helcion (Patella pellucida) est un petit gastéropode (2 cm) de la famille des patelles, on le reconnait facilement grâce aux lignes bleu métallique sur sa fine coquille.
Photo de gauche : groupe d’Helcions sur une laminaire (algue brune vivant au large des côtes Normandes par exemple), photo de droite : Helcion observé à la loupe binoculaire.
C’est un animal grégaire : il vit en groupe sans organisation sociale. On le retrouve exclusivement sur les thalles de laminaires dont il se nourrit : il creuse des cavités caractéristiques au moyen de leur radula râpeuse.







Urochordés :


Botrylle étoilé :
Le botrylle étoilé ( Botryllus Schloceri) vit au niveau de la zone de balancement des marées.
il s'agit d'une colonie d'ascidies.
les ascidies sont des tuniciers : groupe frère des vertébrés.
Les tuniciers sont caractérisés par une épaisse tunique cellulosique, ici de couleur marron sur la photo.
Les individus vivent ensemble et forment des « étoiles », ils partagent leurs siphons exhalant au centre des « étoiles »
Les ascidies vivent en filtrant l'eau et se nourrissent de petites particules en suspension dans l'eau.



Crustacés :

Balanes :





Poissons  :

Blennie  :

















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l'éponge mie de pain ou volcan

L’Éponge mie de pain ou croûte de pain ou éponge volcan (Halichondria) est une éponge commune sur la zone de balancement des marées....