Prédation


Un prédateur est un organisme vivant qui tue des proies pour s'en nourrir. La prédation est courante dans la nature où les prédateurs jouent un rôle prépondérant dans le maintien des équilibres écologiques.
La prédation est à distinguer de la nécrophagie, qui consiste à se nourrir d'un animal déjà mort, ou du parasitisme, qui en général ne requiert pas la mort de l'animal consommé.

 Les prédateurs influent sur la dynamique prédateurs/proies et donc sur les populations des proies. Ils contribuent à maintenir l'équilibre biologique des écosystèmes et influent indirectement sur le paysage et les habitats naturels. C'est pour protéger les arbres qu'on a réintroduit en 1994 des loups d'Alberta dans le Parc national de Yellowstone afin qu'ils régulent les populations de grands herbivores qui étaient devenues assez importantes pour la forêt.

Dans la nature, les scènes de prédations sont courantes, les plus faciles à observer à l’œil nu sont probablement du côté des insectes et autres arthropodes vu leurs nombres très importants dans l'environnement.
On associe souvent la prédation à des animaux, mais elle existe également de manière rare chez les végétaux comme la dionée attrape-mouche : voir fin de la page.

Ici sont développés des exemples chez : 


-Exemples d'araignées
-Exemples de punaises
-Un exemple de guêpe (sceliphron)

-Un exemple de coléoptère (larve de dytique)
-Un exemple de mante religieuse
-Un exemple de cnidaire (hydre)
-Un exemple de reptile (couleuvre vipérine)
-Exemples de plantes carnivores

 

 

Araignées :

Piège dans une toile d'araignée :

Une abeille domestique capturée dans une toile d'araignée.
Les araignées ont un rôle écologique capital dans l’écosystème en capturant chaque année des millions d'insectes par hectare (loin devant les oiseaux). Elles sont capables de consommer quotidiennement 10 à 20 % de leur poids.
On observe ici l’araignée entrain de piquer l’abeille : elle lui injecte son venin par ses chélicères pour la tuer rapidement.
Comme tous les arachnides, l'araignée n'absorbe que des liquides. Elle doit donc liquéfier ses proies au moyen d'enzymes digestives, injectées par les chélicères avant de pouvoir s'en nourrir.


Thomise :

Prédation dans les lavandes : une araignée crabe (thomise) a capturé un bourdon de deux fois sa taille grâce à son venin qui le tue quasi-instantanément !
Parfois, la petite bête peut bien manger la grosse !


Araignée salticide


Dans la prairie, une petite araignée sauteuse (salticide) a capturé un papillon mesurant deux fois sa taille !Les salticidae possèdent une des meilleures visions parmi les arthropodes. Elles sont capables de réaliser d'importants sauts, comme ici pour chasser, mais aussi en réponse à une menace.


Punaises : 

Réduves :



Deux punaises réduves (rhinocoris eyrthropus) ou punaises "assasines" se nourrissent d'une abeille domestique capturée dans les lavandes. Elles chassent leurs proies en volant de fleurs en fleurs, puis grâce à leur rostre piqueur elles piquent et aspirent le liquide de leur proies.

Notonecte :

Dans la mare : une guêpe se noyant est attaquée par une notonecte : punaise aquatique.
Les notonectes détectent leurs proies entrain de se noyer grâce à leurs pattes : les insectes entrain de se noyer se débattent dans l'eau et émette des ondes à la surface de l'eau. Ces ondes sont détectées par la notonecte qui
s'approche de la source de ces ondes.
Puis la notonecte pique la proie grâce à son rostre piqueur-suceur (caractéristique des punaises).


Guêpes, exemple du sceliphron :


Sur l'image de gauche : un nid de guêpe maçonne ou sceliphron dans le recoin d'une fenêtre.
Sur l'image de droite : le contenu d'un nid : nombreuses araignées paralysées avec une larve de guêpe (flèche orange). Les araignées constituent la nourriture de la larve.


Coléoptère, exemple larve aquatique du Dytique :



Une larve de dytique (coléoptère) entrain de déguster une jeune notonecte !

Cette larve a pour surnom "le vampire de la mare". On parle de vampire car cette larve aspire sa nourriture par ses deux crochets.

Mante religieuse :


 

Une mante religieuse grise, camouflée dans le décor d'herbes sèches, vient de capturer un criquet grâce à ses deux pattes ravisseuses. En moins d'une minute, elle lui a déjà mangé la tête.

Méduse (cnidaire) : L'hydre


Scène de prédation et de reproduction chez une petite méduse de la mare : l'hydre, ici observée sur une vitre d'aquarium.
L'hydre mesure 1 cm de long, elle capture ses proies (zooplancton) grâce à ses tentacules urticants.
On observe ici par transparence dans sa cavité digestive un ostracode qui vient d'être capturé et qui est en train de se faire digérer.
Sur cette hydre, une petite hydre se forme : il s'agit d'une reproduction asexuée par bourgeonnement.




Serpent : couleuvre vipérine


 La couleuvre vipérine est un serpent qui se nourrit de grenouilles, têtards, poissons, sangsues, insectes aquatiques.
On la rencontre souvent dans les eaux courantes: rivières, ruisseaux.
Cette espèce de serpent effraie souvent puisqu'elle ressemble à la vipère mais elle ne représente aucun danger : elle ne se défend jamais en mordant, c'est donc une espèce inoffensive.
Cette espèce est protégée. A la différence de la Vipère, sa pupille est ronde, les écailles sur la tête sont larges.

 

 

Plantes "carnivores" :


La Dionée attrape-mouche :




La Dionée attrape-mouche (Dionaea muscipula) est une plante carnivore, sans doute la plus connue et la plus emblématique. C'est une plante vivace herbacée de la famille des Droseraceae.
On la trouve au niveau de la Caroline du Nord, du Sud ainsi qu'au Québec. Elle pousse sur des sols pauvres en sels minéraux dans les marais acides : les tourbières à sphaignes.
La digestion des insectes permet de compenser la pauvreté du sol en fournissant les éléments minéraux nécessaires au développement de la plante comme l'azote où le phosphore.
Les feuilles de la Dionée sont composées d'un limbe divisé en deux parties : il s'agit d'un piège à insectes.
Sur la face interne des parois, des petites glandes sécrètent un nectar riche en glucides afin d'attirer les proies. Cette surface digestive contient trois poils sensitifs : ce sont ces poils qui permettent la détection d'un insecte posé sur un limbe de feuille. Ces poils déclenchent la fermeture des feuilles.
On voit très bien ces poils sur la photo : ils sont de couleurs rouge.

La digestion des insectes est permise grâce à de nombreuses enzymes comme l’amylase, la chitinase, l’estérase, la phosphatase, la protéase etc...




Vue par transparence d'une mouche capturée par une feuille de Dionée.


Grasette :



Une autre plante carnivore que l'on peut rencontrer en france : Une grasette.
On observe ici des petits arthropodes entrain d'être digérés, on arrive à distinguer notamment le reste d'une araignée au centre de la feuille.


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