vendredi 26 janvier 2018

l'éponge mie de pain ou volcan


L’Éponge mie de pain ou croûte de pain ou éponge volcan (Halichondria) est une éponge commune sur la zone de balancement des marées.
Elle forme des
croûtes épaisses, plus ou moins irrégulières, englobant parfois galets, petits blocs rocheux ou stipes d'algues. Sa surface est lisse et brillante.
Les oscules petits et ronds sont au sommet de courts tubes ou cheminées disposés en lignes sinueuses donnant l’aspect de petits
volcans.
Les éponges sont des animaux simple : elles ne possèdent ni système nerveux, ni système digestif. Ce sont parmi les plus anciens animaux connus sur Terre : les plus anciens fossiles d'éponges date de 540 millions d'années.
Elles sont composés de trois couches cellulaires : l'épiderme, l'endoderme et entre ces deux couches la mésoglé.
L 'éponge mie de pain est une desmosponge c'est à dire qu'à l'intérieur de sa mésoglé, il y a beaucoup de spongine, une molécule proche du collagène, c'est ces molécules qui permettent le port de l'éponge.
Ces desmosponges sont donc « molles » par rapport aux éponges calcaires et siliceuses, l'éponge de cuisine est à l'origine une desmosponge, aujourd'hui remplacée par un produit synthétique en plastique.
Les éponges sont des animaux filtreurs qui se nourrissent de microparticules : bactéries, algues unicellulaires, débris organiques, ne dépassant en général pas quelques microns. Le courant d’eau nécessaire est créé par le mouvement de cellules ciliées spécifiques des éponges : les choanocytes. L'eau rentre par une myriade de petit trou (visible sur la photo de droite) et ressort par les gros trous : les oscules (visible sur les 2 photos).

D'après : Le site DORIS et Le livre Classification phylogénétique du vivant (Lecointre et Le Guyader)

lundi 22 janvier 2018

Ostracodes observés au microscope



 Observation d'ostracodes d'une mare au microscope (X40)
Les ostracodes sont des crustacés millimétriques vivant pour la plupart en milieu marin ou comme ici dans l’eau douce.
Le corps est protégé par deux grandes valves chitineuses, articulées dorsalement : voir l'individu en haut à droite (vue dorsale). Les 2 ostracodes en bas de la photo ont leurs valves fermées.
Les antennes sont développées en organes natatoires : elles leur permettent de nager. 

 
Fonctionnellement, les ostracodes font partie du zooplancton, le groupe des ostracodes comporte des carnivores, herbivores filtreurs et détritivores, on connaît 13 000 espèces de ce groupe.
Les plus anciens ostracodes fossiles connus date de l'ordovicien : 485 millions d'années.
Les ostracodes sont utilisés dans la reconstitution des paléoclimats  et des paléo-environnements, à partir des isotopes de l'oxygène : le delta 018, qui permet de retrouver des paléo-température.

lundi 15 janvier 2018

Découverte d'une espèce exotique : le canard de Chiloé



En ce promenant en ce moi de janvier aux abords du lac de Neuchâtel, j'ai pu photographier un canard un peu particulier : le canard Chiloé Anas sibilatrix originaire d'Amérique du Sud.
Le lac de Neuchâtel se situe en Suisse de l’ouest, il recouvre une surface de 218 km carré à une altitude de 429 mètres.
Le canard de Chiloé ou canard siffleur du Chili est une espèce qu'on peut reconnaître à sa tête  noire, verte et blanche ainsi qu'à son bec bleu-gris avec l’extrémité noire et ses yeux bruns.
  Le Canard de Chiloé est présent naturellement en Amérique du Sud : Argentine, au Chili et également aux Malouines (îles au sud de l’Amérique du sud). Il doit son nom aux Iles Chiloé, situées au large des côtes du Chili. 
 Les populations du de l’Amérique du sud migrent vers le nord : l’Uruguay, le Paraguay et le sud du Brésil, alors que la population des Malouines est sédentaire. Il migre peu, ses déplacements étant guidés par le besoin d’eau et de nourriture. C'est donc une espèce migratrice facultative.

Ce canard a été également observé en France à Paris et dans les Dombes (Ain), alors ces observations sont ponctuelles et résulte d'oiseaux échappés (provenant de zoo, élevages privés...) ? Ou vont elles au delà : cette espèce est elle entrain de devenir envahissante ? Pourrait-elle présenter un danger pour les espèces de canards européens ?
Des questions qui restent encore en suspens.
Voir page espèces invasives sur ce site : http://decouvertes-naturalistes.blogspot.fr/p/especes-i.html

vendredi 12 janvier 2018

Les faux fruits rouges de l'églantier.


Photo de gauche : Un églantier ou rosier des chiens Rosa canina, est une plante de la famille des rosacées.
Photo de droite :  Un "faux fruit" ou cynorhodons de l'églantier.
l'églantier est un arbrisseau épineux que l'on trouve dans les haies, lisères, pelouses sèches, bois clairs et friches.
Durant l'hiver, on le repère facilement de part la couleur de ses "faux fruits" de couleur rouge vif qui dénotent par rapport aux couleurs terne de la végétation durant l'hiver.


Les fruits charnu « en bouteille » des églantiers ont pour nom cynorhodons, aussi appelés églantines ou familièrement gratte-culs. Ils sont en fait issus de la transformation du réceptacle floral, c'est pour cela que l'on parle de faux-fruit. Ce faux fruit contient les vrais fruits : les akènes (fruit simple sec indéhiscent).

mercredi 10 janvier 2018

Chitons ou polyplacophores dans l'estran


 Trois chitons ou polyplacophores autour de deux balanes et de petites moules.
Les polyplacophores sont un groupe de mollusques brouteurs d'algues que l'on trouve en majorité sur substrat rocheux dans la zone de balancement des marées : l'estran.
Leurs plaques articulées leur permettent de s'enrouler sur eux mêmes à la manière des cloportes.
Lorsqu'ils sont à découvert, ils sont si fermement attachés aux rochers qu'il en est difficile de les déloger. Cette adhésion au substrat leur évite le dessèchement lors des marées.
Les chitons n'ont pas d'yeux à proprement parler mais des organes sensoriels photorécepteurs sur leurs plaques : les esthètes. Ces structures en grand nombre renseignent l'animal sur la quantité de lumière dans l'environnement.

lundi 8 janvier 2018

L'origine des chaos granitiques




Photo de gauche : Chaos granitique en Bretagne. Ce type de paysage est fréquent dans toute la France où il y a du granite. Les chaos granitiques sont le résultat de l'altération en boules des granites, boules qui sont dégagées par l'érosion.
Photo de droite : zoom sur un granite.
Le granite est une roche magmatique plutonique : elle résulte du refroidissement lent, en profondeur, de grandes masses de magma.
Le granite se caractérise par sa constitution en minéraux : on observe sur la photo de droite en blanc clair les feldspaths, en gris le quartz et les paillettes noirs sont les biotites (micas noir).
Le granite et ses roches associées forment l'essentiel de la croûte continentale de la planète. C'est un matériau résistant très utilisé en construction, dallage, décoration, sculpture…


Si le granite est une roche dure et résistante, il n'est pas élastique : il se fissure facilement. C’est ainsi que, lors de son refroidissement puis lors de mouvements tectoniques, le granite va se fissurer.
Les variations de température agissent aussi sur la cohésion du granite. Elles entraînent des dilatations et des contractions successives. Soumise à ces variations de volume incessantes, le granite se fissure puis éclate. C'est la thermoclastie.
Dans les zones soumises au gel interviendra aussi le phénomène de cryofracturation : l’eau qui s’infiltre dans les diaclases augmentera de volume lors des périodes de gel, participant ainsi à l’élargissement des diaclases et au démantèlement de l’affleurement.
Les fractures apparues qui portent le nom de diaclases faciliteront l’altération en permettant à l’eau ou aux racines des plantes de pénétrer plus facilement à l’intérieur de la roche. Sans ces diaclases, le granite, roche imperméable ne s’altérerait que difficilement.

L'arénisation
 : la transformation du granite en arène (sable grossier) a lieu préférentiellement le long de ces diaclases et fissures en contact avec l'eau.
L'érosion naturelle (marine, ruissellement …) peut déblayer toutes les parties meubles (litière, arène sableuse, granite "pourri"). Il ne reste alors que les parties saines de la roche qui dépassent de la surface. Ce phénomène peut s'auto-amplifier : les parties de granite sain qui sont à l'air s'altèrent moins bien que celles qui sont dans le sol. Une reprise d'érosion dégagera donc encore plus les parties basses (sous le sol actuel) que les parties hautes de roches à nu.

mercredi 3 janvier 2018

Le lierre, en fruit durant l'hiver


Lierre grimpant Hedera Helix.
Photo de gauche : rameau de lierre en fruit.
Photo de droite : détail d'une ombelle de fruits.
Les fruits du lierre sont des drupes : une drupe est un fruit charnu avec un noyau (les graines sont à l'intérieur du noyau)
Le lierre est la seule espèce de la famille des araliacées en France, dans le monde il existe 1300 espèces de plantes dans cette famille des arialacées.
Comme toutes les parties de la plante, les fruits sont toxiques pour les mammifères et en particulier pour l'homme.
Cependant, les fruits du lierre peuvent être consommés par des oiseaux. Leur richesse en lipides (graisse) jouent un rôle important comme source de nourriture à la fin de l'hiver.
La dispersion des graines est directement liée à cette consommation, car les oiseaux ne les digèrent pas et elles sont alors recrachées par le bec ou éjectées via les fientes.

Écologie :
Le lierre est une liane grimpante. Quand il ne peut grimper, il rampe recouvrant les sous bois d'un tapis dense de feuilles et il ne fleurit pas.
Si il trouve un support, il grimpe et en présence de lumière : la forme de ses feuilles est modifiée, elles passent de 5 lobes à une forme ovale.
Contrairement à ce que l'on peut penser, le lierre n'est pas une plante parasite, seulement épiphyte : c'est à dire qu'il utilise l'arbre comme un support.
Ces fleurs sont parmi les dernières à offrir du pollen aux abeilles. Cette floraison décalée est un avantage car les pollinisateurs viennent forcément les visiter.
Le lierre vit habituellement une centaine d'années, il peut au maximum atteindre l'âge de 1 000 ans si le support s’y prête.

l'éponge mie de pain ou volcan

L’Éponge mie de pain ou croûte de pain ou éponge volcan (Halichondria) est une éponge commune sur la zone de balancement des marées....