jeudi 21 décembre 2017

La sabelle : un vers marin filtreur


La sabelle Sabella pavoniva, est un ver annelé (de la même famille que le vers de terre) vivant dans un tube mou formé d'un mucus sécrété par l'animal et de vases agglutinées. Son tube peut mesurer jusqu'à 60 cm de long.
Cette espèce est trouvée de la surface à 25 m de profondeur.On la trouve souvent dans l'herbier : zone à zostères.
Photo de gauche : vue à marée basse d'une sabelle le panache déployé.
Le corps est formé de segments et n'est pas fixé au tube : voir l'animal hors du tube sur la photo de droite.
La sabelle se nourrit en filtrant l'eau grâce à un panache de filaments, fixé sur l'article en avant de la bouche. Ce panache sort du tube et se rétracte à la moindre alerte.
Ce qui est comestible (algues, bactéries, plancton) est ingéré, ce qui ne l'est pas est excrété vers la base.
Il colonise les fonds rocheux mal éclairés mais aussi les fonds meubles, les sables et les vases des zones portuaires aux eaux riches en matière organique et en plancton.

lundi 18 décembre 2017

Vue de face d'un cloporte



Le cloporte commun ou armadille vulgaire observé sous du bois en décomposition. Les cloportes sont des crustacés de l'ordre des isopodes. Ils vivent toujours dans des endroits humide, et sont détritivores (mangent les détritus).
La plupart des cloportes ont des yeux composés de multiples ocelles, bien visible ici sur le zoom : photo de droite. On observe sur cette photo également la paire d'antennes.
Les cloportes entrent en dormance durant l'hiver afin de survivre aux températures qui pourraient leur être fatales.
Les cloportes font partie de nombreux régimes alimentaires de prédateurs. Ainsi de nombreux vertébrés tels que des mammifères (souris, musaraignes, hérissons), oiseaux, reptiles (geckos, orvets) et batraciens (grenouilles et crapauds) se nourrissent entre autres de cloportes communs. D'autres invertébrés également, comme les carabes ou des araignées.

 
Les Isopodes : ils constituent un groupe homogène important de Crustacés. Ils sont en général marins (Lygie) mais vivent aussi en eau douce (Aselles) ou en milieu terrestres (Cloportes). Il y a même des parasites de poissons ou d'autres crustacés.
Les isopodes sont un groupe de crustacés qui est sortie des eaux au cours de l'évolution.
Certains isopodes ont évolués vers une indépendance de plus en plus grande vis à vis de l'eau avec comme corollaire direct la mise en place de structures capables d'économiser et de conserver celle-ci. Aujourd'hui certains cloportes survivent même dans des milieux très secs comme les déserts.
Voici un tableau ci dessous présentant certaines adaptations d'isopode en milieu humide et terrestre tiré de la revue « La Salamandre ».


lundi 11 décembre 2017

Araignée cavernicole


Une araignée vivant dans les grottes = cavernicole. On peut trouver des dizaines de ces araignées à l'entrée des grottes, comme la majorité des araignées, elle n'attaque pas l'homme et ne représente pas de danger. On peut les trouver toute l'année puisque la température reste constante aux alentours de 12°C.
Meta bouneti tisse des toiles pour capturer des insectes volants, tels que des Diptères comme les tipules, mouches... ,elle se nourrit également de Cloportes.
La femelle de Meta bourneti pond ses œufs jaune d' or en une masse sphérique qu'elle entoure d'un cocon globuleux fixé généralement aux parois : voir photo centrale.
Cette araignée se rencontre dans toute l'Europe et en Afrique du Nord
La biospéologie est l'étude des organismes cavernicoles, c'est-à-dire vivant à l'intérieur des cavités terrestres.

Les grottes forment des écosystèmes bien particuliers :
-Elles sont caractérisés par l'absence de lumière, il n'y a donc pas de plantes qui peuvent s'y développer. Il y a donc comme dans les fonds océaniques une faune sans flore.
-Dans les régions tempérées d'Europe, la température des cavités d'altitude moyenne se situe autour de 12 ou 13 °C, la variation de température y est négligeable.
- Le degré d'humidité des grottes est généralement très important dans la zone tempérée, et de toute façon plus élevé qu'à l'extérieur. Le degré d'humidité peut varier suivant la saison, la profondeur, la circulation de l'air, la météorologie, la présence de cours d'eau. 

L'entrée de matière et donc d'énergie dans ces écosystèmes vient du milieu extérieur : racines des plantes, animaux qui rentrent dans les grottes, déjections des chauves souris etc...
De nombreuses espèces comme la Meta bouneti sont inféodées aux grottes comme les célèbres chauves-souris, ou le protée : une salamandre d'Italie qui a perdu la vue. 

mercredi 6 décembre 2017

Intrusion d'un magma granitique dans un encaissant sédimentaire




 Contact entre un granite et son encaissant sur l'île Milliau, à Trébeurden (Côtes d'Armor en Bretagne) ainsi que des enclaves d'encaissant dans le granite.

Photo de gauche : contact de base entre le granite de Ploumanac'h datant du Carbonifère supérieur (293 ± 15 Ma) et son encaissant non daté (protérozoïque ou paléozoïque) sédimentaire. On y voit de façon spectaculaire que le granite surmonte son encaissant.

Photo du milieu : Enclaves d'encaissant dans un bloc de granite. Ces enclaves sont constituées de fragments d'encaissant arrachés par le magma granitique lors de son ascension, ou tombés du toit dans l'intrusion encore liquide. On observe bien ici que l'enclave est en train de se faire éclater- disperser- pénétrer- dilacérer… par le magma granitique.

Photo de droite :
Détails où l'on voit le magma granitique « s'insinuer » dans les joints de stratification (zone de faiblesses de l'enclave). On voit bien les deux niveaux d'insinuation où le magma décolle les "strates".


L'encaissant est constitué de roches sédimentaires (maintenant métamorphisées et transformées en cornéennes) présentant une belle stratification constituée initialement d'alternances gréso-pélitiques.
Grès : accumulation de grains de sables consolidé. Pélite ou lutite :roches sédimentaires détritiques dont les éléments ont un diamètre inférieur à 1/16 mm (moins de 63 µm). On parle également d'argile.
On peut noter que les bords des enclaves sont en voie de décollement, tordus. Ils ont donc un comportement ductile, ce qui n'a rien d'étonnant vu qu'ils sont plongés dans un liquide dont la température est supérieur à 700°C.

En savoir plus :  http://planet-terre.ens-lyon.fr/image-de-la-semaine/Img317-2010-05-31.xml
 


dimanche 3 décembre 2017

Bactéries dans les sources ferrugineuses


Photo de gauche : source ferrugineuse de l'Ardèche : source de Celles les bains. Cette source débouche dans un ancien tronc d'arbre aujourd'hui minéralisé. Les sources de celles les bains sont tous au long de l'année à une température de 15 °C, cette eau est pétillante : elle est chargée en CO2 et contient du Fe2+ ou oxyde ferreux .
Ces sources étaient utilisaient durant les années 1850 comme une station thermale. Aujourd'hui abandonné, on peut y découvrir des dépôts orangées formés par des bactéries ferroxydantes.
Photo centrale : ruisseau orange où débouche l'eau de la source.
Photo de droite : Observation de bactéries ferroxydantes au microscope.
Comment vivent ces bactéries ferroxydantes dans ce millieu ? :
De nombreuses sources peuvent contenir du Fe2+ oxyde ferreux en solution. En arrivant à l'air libre contenant 21% de dioxygène, ce Fe2+ est oxydé en Fe3+ ou oxyde ferrique. Cette oxydation a lieu sous l'action de bactéries ferroxydantes, les bactéries utilisent l'énergie libérée par cette oxydation pour assurer leurs besoins énergétiques et réaliser la transformation de CO2 en matière organique (ce sont des bactéries chimiolithotrophes). Ce Fe3+ précipite sous forme d'hydroxydes ferriques [ Fe(OH)3 ], qui forment alors des concrétions orangées.

vendredi 1 décembre 2017

Moules sur la côte et un de leur prédateur : la nucelle.



Moulière sur la côte atlantique. Une moulière est un regroupement de moules sur le rivage. Les moules se développent dans des zones agitées, à forte activité des vagues qui viennent s'écraser contre les rochers. Dans cette zone, tous les animaux doivent donc se fixer fortement au substrat comme c'est la cas pour les moules.
La moule s'établit en agrégats sur les rochers.
Photo de gauche : agrégats de moules communes ou comestibles Mytilus edulis . Les moules sont des mollusques bivalves, elles se nourrissent en filtrant l'eau grâce à leur branchies très développées.
Les moules possèdent des prédateurs comme les étoiles de mers ou ici sur la photo de droite des gastéropodes : les nucelles. A côtés des nucelles, on observe des sphères blanches : ce sont les œufs des nucelles.
Voici comment la nucelle mange la moule :
Elle creuse un trou dans la coquille d'une moule pendant plusieurs heures grâce à sa radula : sorte de langue formant une rape.
Une fois la coquille percée, elle injecte des enzymes digestives : la moule est donc digérée à l'intérieur de sa coquille.
Une fois digérée, la nucelle aspire le digestat.
Cette forte concentration de moules provoque la formation d'un micro-habitat : forte rétention d'humidité à marée basse et de nombreux abris à marée haute lorsque l'énergie des vagues est maximale. On dit alors que la moule est une espèce ingénieure : elle modifie un habitat permettant l'établissement de nouvelles espèces.

l'éponge mie de pain ou volcan

L’Éponge mie de pain ou croûte de pain ou éponge volcan (Halichondria) est une éponge commune sur la zone de balancement des marées....